Octobre 2024
Des programmes d’activité physique sont dispensés aux patients atteints de cancer au cours de leur traitement mais le maintien dans le temps d’une pratique régulière au-delà de cette période est crucial pour des bénéfices santé à long terme (absence de récidive, réduction de la mortalité associée). Or cela reste difficile pour de nombreux patients... Des chercheurs suédois ont ainsi évalué les bénéfices potentiels des techniques de changement du comportement en auto-régulation (sr-BCT, pour self-regulatory behavioural change techniques) pour pérenniser la pratique.
Pour cela, ils ont comparé les niveaux de pratique de deux groupes de patients (n=301 sujets en tout) 1 an après la fin d’un programme d’activité physique de 6 mois dispensé pendant leur traitement. Pendant ces 6 mois, les deux groupes suivaient quatre sessions d’entraînement par semaine, mais un groupe seulement était guidé par des coachs pour se familiariser et mettre en place des techniques de sr-BCT :
- fixation d'objectifs (écrire ses objectifs hebdomadaires en termes de fréquence, d’intensité…) ;
- suivi des objectifs (vérifier si les objectifs fixés sont atteints, s’il faut les adapter…),
- auto-contrôle (consigner chaque session d’exercices dans un carnet) ;
- planification (prévoir quand, où et comment auront lieu les sessions) ;
-
résolution de problèmes (trouver les stratégies permettant de dépasser les freins, d’éviter le désengagement…).
Ce groupe de patients sensibilisés aux techniques de sr-BCT affichait un maintien plus élevé de la pratique d’activité physique 1 an après la fin du programme, par rapport aux patients non sensibilisés ayant uniquement participé aux sessions d’entraînement. Une sensibilisation aux techniques de changement du comportement pourrait donc être proposée aux patients atteints de cancer, en complément des programmes d’activité physique, mais aussi aux professionnels de santé accompagnant les patients.
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